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Site d'inspiration et de créateurs français


coutume

découvrez le parcours et le concept imaginé par julie, fondatrice d'une toute nouvelle génération de quincaillerie à la sélection parfaite, fraichement installée à bordeaux, et appelée coutume.


 




 




 




JULIE, QUEL A ÉTÉ TON PARCOURS AVANT D’OUVRIR COUTUME ?

J’ai étudié la médiation culturelle à Lyon puis à Paris et fait mes premières expériences professionnelles dans l’univers de la communication et des relations presse ce qui m’a permis de côtoyer différents milieux créatifs : art contemporain, photographie, musique, un peu de mode et de design aussi. Je me suis ensuite occupée de la communication de l’enseigne Welcome Bio, affiliée au réseau Biocoop. Outre un épanouissement personnel et intellectuel riche lié aux valeurs éthiques et écologiques intrinsèques au projet Biocoop, ce fut une expérience professionnelle particulièrement déterminante pour moi. 
Quelques mois après mon arrivée, le projet d’une ouverture d’un concept store écologique dédié à la maison s’est profilé et ce fut l’occasion de travailler sur le lancement d’une nouvelle boutique de A à Z : de la conception du projet, à l’étude de marché, au sourcing produit en passant par le recrutement et bien sûr la communication et le marketing.  Et j’ai adoré ! A tel point que rapidement j’ai su que je souhaitais développer mon propre projet.


COMMENT EST NÉE L’IDÉE DE CRÉER COUTUME ?

Arrivée à Bordeaux, dans le quartier des Chartrons j’ai été surprise de ne pas trouver la petite droguerie/quincaillerie de quartier qui propose le B.A.B.A du dépannage … Je me suis donc mis en tête de créer ma "quincaillerie idéale", celle où je pourrais trouver les basiques pour la maison et la famille, des objets utiles, de bonne qualité et esthétiques, de l’outillage de dépannage et des produits d’entretien sains. 
Un commerce de proximité qui servirait le quartier et qui pourrait également séduire les flâneurs. 


AVAIS-TU DÉJA L’ENVIE D’ENTREPRENDRE?

Plus jeune, sans savoir vraiment quel métier je voulais exercer, je me projetais facilement dans le montage de projets très divers. J’ai aussi toujours adoré fédérer et organiser les équipes. J’ai l’impression que l’entreprenariat est donc une suite professionnelle très naturelle.


POURQUOI CE QUARTIER ?

Coutume s’est monté avec ce qui me semblait manquer ici, aux Chartrons. Mais il y a également la réalité économique, les pas de portes dans l’hyper centre de Bordeaux étaient, pour moi, inaccessibles et trouver un local abordable dans une suite commerçante a été vrai coup de chance. Il y a beaucoup de petits commerces indépendants, d’épiceries fines, de bons bistrot .. Le quartier a des airs de petit village et cela me semblait idéal pour monter un commerce de proximité. 

 
 


 




 




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TA JOURNÉE TYPE ?

Je crois que je rêve d’avoir une journée type ! Depuis que la boutique est ouverte, je gère les priorités les unes après les autres et j’ai fait le deuil de réussir à rayer l’ensemble de ma to do list journalière … Mais, si on dégrossit un peu : j’arrive en général 2h avant l’ouverture de la boutique pour m’occuper du merchandising et du réassort des produits en rayon. J’attache une grande importance à la mise en rayon et à la tenue de la boutique, et essaye de changer régulièrement les displays pour que mes client.es aient du plaisir à revenir régulièrement. Pendant les horaires d’ouverture de la boutique, je m’occupe bien évidemment de mes client.es, et pendant les « temps-mort » je gère le stock, les commandes, la communication, la programmation et la comptabilité. Les journées passent en un battement de cil et sont intenses.    

AS-TU RENCONTRÉ DES OBSTACLES À LA CRÉATION DE COUTUME ?

Je pense que c’est le lot de chaque personne qui lance son projet ou son entreprise. 
Avant tout, la recherche d’un local bien placé n’a pas été une mince affaire. Une fois le lieu trouvé, il a fallu négocier avec le propriétaire et le cédant.  5 mois interminables pour aboutir à un accord. Puis il a fallu trouver des financements, « vendre le projet » aux banques, et essuyer plusieurs refus. Ensuite il y a eu les contraintes de temps qui sont difficiles à gérer et fortement liées aux contraintes financières. Bref, c’était un peu un parcours d’obstacles à franchir  ! Mais en gardant la tête froide, on arrive à les enjamber un à un. 
Au fond ce qui m’a touchée, particulièrement, c’est à quel point la légitimité de ton projet peut-être remis en cause par le fait que tu sois une femme, et  de surcroît une «  jeune femme ». Entre le directeur d’une des banques que tu démarche qui te fait du pied, te parle avec un ton on ne plus paternaliste et se demande si tu vas avoir «  les épaules assez solides pour porter tout ça » ou l’agent immobilier rencontré il y a 5 min qui te surnomme déjà « ma chérie » et qui te demande si on attend ton « responsable » pour faire la visite   ... Et encore aujourd’hui, une personne sur deux entrant dans la boutique avec le souhait de rencontrer la gérance me demande « Puis-je voir votre patron ? ». C’est un combat quotidien pour surmonter sexisme et agisme, et dépasser ce que les gens sous entendent lorsqu’ils vous appellent «jeune fille ». 


UNE ANECDOTE RIGOLOTE DE TA VIE D'ENTREPRENEUSE  ?

Quelques jours avant l’ouverture les artisans ont coulé une dalle de béton à l’entrée de la boutique. 3 min après avoir répété 10 fois à chaque personne présentes de faire EXTRÊMEMENT attention et de bien enjamber l’ouvrage, mon téléphone sonne, je souhaite prendre le coup de fil dehors, bien sûr je n’enjambe pas et me retrouve les deux pieds dans la dalle fraîchement coulée .. un beau moment de solitude ! 



 




 




TON PLUS BEAU SOUVENIR JUSQU’ICI ?

Le 30 août, le jour d’ouverture de la boutique. 
La nuit précédente fut courte; entre les derniers détails à régler et la grosse boule au ventre qui s’était installée.
Mais la boutique n’a pas désemplit de la journée. Les client.es étaient aussi excité.e.s que moi par l’ouverture et beaucoup on fait le déplacement spécialement ! Je n’arrivais pas à y croire. 



UN CONSEIL POUR CELLES QUI VOUDRAIENT SE LANCER ?

Ce qui me semble indispensable c’est de bien s’entourer : trouver un bon comptable pour nous aider dans la réalisation d’un business plan est pour moi la priorité absolue. Cela permet de garder les pieds sur terre et surtout de trouver le montage optimal pour avancer sans prendre de risque trop importants. Puis, pour le développement du projet, trouver des partenaires spécialistes dans leur domaine. 


Ainsi, dans l’entourage de Coutume il y a aussi Thomas et Martin Dircks qui ont réalisé le design et l’identité commerciale de la boutique, Laura Martinet qui a créé l’identité graphique et Sabine Miss_etc qui met régulièrement en scène les vitrines de la boutique. Sans l’implication de ces personnes, le projet n’aurait pas vu le jour. 



TES PROJETS À VENIR ?

Faire vivre la boutique, préparer de nouveaux thèmes, sourcer des pépites, mettre en place de nouveaux services et pour 2019 préparer une programmation événementielle plus dense tout en rêvant à ouvrir d’autres Coutume ailleurs. ( Par ce que je pense qu’il faut rêver grand ! ) 

 
 


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