LE BALLU HÔTEL
Fraîchement inauguré, LE BALLU vous emmène vers un ailleurs imaginaire, un pays mythique sans époque, clin d’œil à la Syldavie de Tintin. découvrez ce véritable lieu de vie à l'esprit Vintage Coloré, imaginé par l'architecte thomas VIDALENC et orchestré par sa femme JULIA VIDALENC.
Racontez-nous qui vous êtes et quel a été votre parcours avant lE Ballu ?
Julia : Nous sommes ensemble depuis 14 ans et parents comblés d’Augustin et Milla. Lorsque nous avons été présentés en 2005 par une amie commune, Thomas venait de terminer l’Hôtel de Sers, avenue Pierre Ier de Serbie et j’étais Directrice des Relations Clientèle du Plaza Athénée : les deux hôtels étant à moins de 500 mètres, elle s’est dit que nos chemins devaient forcément se croiser !
Depuis Thomas a continué à œuvrer aussi bien pour des clients particuliers que des restaurants ou encore l’hôtellerie, en France comme à l’étranger, et j’ai fini par quitter le monde des palaces pour l’indépendance, dans de plus petites structures appartenant à la famille.
Thomas : Nous nous sommes rencontrés à cette époque mais non pas autour du luxe, mais plutôt d’origines paradoxalement communes : parisien mais d’origine auvergnate pour l’un, réunionnaise pour l’autre, la terre, les pierres volcaniques, les grands espaces, les lignes d’horizons des paysages de nos enfances nous lient, nous considérons finalement qu’il s’agit du seul luxe véritable; d’ailleurs, pour notre premier voyage ensemble, j’ai emmené Julia faire un tour de la Transylvanie, nous avons flâné dans les Carpates, changé tous les jours d’hôtel….
Comment est née l’idée de créer le Ballu ?
Julia et Thomas : L’idée est de casser les codes de l’hôtellerie de luxe, de sortir des poncifs, du « bon goût » comme des coordonnées, d’éviter l’aspect superficiel du luxe; nous nous sommes dit également que l’hôtel doit être en lui-même une partie du voyage; nous évitons d’ailleurs les hôtels qui se contentent de ‘’coller’’ à leur ville; au BALLU, il était évidemment hors de question de "plaquer" des symboles de PARIS par exemple….
Thomas : Au contraire, l’hôtel réinterprete sa propre histoire : il s’agit d’un ancien hôtel particulier construit par le peintre figuratif Charles Wislin en 1891; il y est mort en 1932, puis l’immeuble, transformé en bureaux en 1960, a hébergé le siège de la SACEM, et comprenait même un grand studio d’enregistrement dans le volume de l’atelier d’origine.
Je suis parti de cette idée que la restructuration complète, qui s’imposait, pouvait également prolonger cette histoire, par le graphisme du traitement des volumes, soulignés par des structures en bois, le basculement vers les lignes de créateurs de meubles d’Europe centrale des années 60 et 70, inconnus ici, et enfin, une touche de constructivisme avec les œuvres d’une artiste d’origine polonaise, Tauba Sarnaka.
Quel est votre plus à vous, que l’on ne trouve pas dans les autres hôtels du quartier?
Julia : La cour intérieure végétalisée, un vrai petit poumon dans ce quartier très minéral. La modularité de nos chambres qui permettent de séjourner en famille avec des couchages supplémentaires et des espaces kitchenettes.
Votre journée type?
Julia : Intense, imprévisible et à rallonge ! Rien ne se passe jamais comme prévu et il faut être présente sur tous les fronts et surtout je passe beaucoup de temps avec les clients de l’hôtel comme du restaurant : créer des liens est primordial.
Thomas : Je dépose notre fille à l’école systématiquement le matin lorsque je suis à Paris et débute donc une journée de 12 heures d’activités à partir de 8 heures 30 ; chaque journée est différente, et se consacre tout à la fois à la conception de projets, de multiples réunions sur les chantiers ou avec les clients ; je fuis toute répétition, toute routine, j’ignore en permanence ce que je ferai précisément dans 6 ou 12 mois, je ne connais pas de journée type…
Une anecdote rigolote pendant la période d’avant ouverture?
Pas d’anecdote en particulier mais les quelques jours avant le passage de la commission de sécurité qui donne l’autorisation d’ouvrir l’établissement sont assez particuliers : après près de 2 ans de travaux, des mois de finitions, des semaines d’installation… On se retrouve dans un établissement complètement monté, prêt à accueillir des clients et totalement désert ! A mi-chemin entre Shining et La nuit au musée…
Thomas : au moment précis de l’ouverture de l’hôtel au public, je me tourne vers Julia et lui dis : « j’ai fini, le bateau part, et tu es maintenant chez toi », et Julia n’a pu retenir une larme…
Votre plus beau souvenir jusqu’ici?
Julia : notre tout premier client à avoir réservé une chambre ! Provincial, il a été conquis par l’hôtel et est déjà revenu 3 fois en 3 semaines !
Thomas : à l’achèvement, lorsque tout prend vie, que le bâtiment imaginé durant des mois de façon totalement abstraite commence à être adopté par ses occupants, ce moment très particulier où l’on peut physiquement déambuler à l’intérieur de son imagination…
Vos projets à venir?
Thomas : De nouveaux hôtels bien sûr : j’affectionne ce type de programme où d’une part, le bâtiment et ses espaces forment un espace public, de représentation, et d’autre part, l’aménagement porte également sur la vie, l’intime…
Julia : Comme après la naissance d’un enfant: trouver nos marques, reprendre notre souffle et quand ça nous titillera à nouveau pourquoi ne pas faire un petit troisième ?!